Au-delà de l’enjeu national, les élections américaines vont impacter significativement la géopolitique mondiale. Cette lapalissade sonne d’autant plus juste si on regarde d’un côté le trouble qui règne dans les relations internationales (crise ukrainienne, guerre d’Israël, tension en Corée du nordet autour de Taïwan, contestation du dollars) et de l’autre les positions très différentes des candidats sur ces sujets, leur relation avec leurs alliés, et leur stratégie vis-à-vis de puissances rivales comme la Chine et la Russie. En2024, suivant le camp que choisit la victoire, républicain ou démocrate, cela va avoir des conséquences significatives, tant au niveau des alliances militaires que des partenariats économiques et des zones de tensions internationales.
1. OTAN et alliances européennes : Des visions divergentes ?
L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) est un pilier de la stratégie de défense américaine et un vecteur d’influence pour les États-Unis en Europe et au-delà. Cependant, la manière d’aborder l’OTAN varie largement entre les deux partis.
- Démocrates : Historiquement, les démocrates se sont montrés favorables au renforcement de l’OTAN. Une administration démocrate mettrait probablement l’accent sur la coopération multilatérale et s’efforcerait de renforcer les liens avec les alliés européens. Sous la présidence Biden, les États-Unis ont réaffirmé leur soutien inconditionnel à l’OTAN, marquant ainsi un retour aux engagements de défense collective après les tensions apparues lors de la présidence de Donald Trump.
- Républicains : Bien que le Parti républicain soutienne l’OTAN, une administration républicaine pourrait insister sur un partage des charges plus équitable. Cela signifie que les États-Unis exigeraient probablement que les pays européens augmentent leurs contributions financières à la défense collective. Cette demande a souvent été mal perçue par certains alliés, qui estiment que cela menace la stabilité de l’Alliance en insinuant une possible réduction du soutien américain en cas de refus.
Une victoire républicaine pourrait donc introduire une nouvelle dynamique au sein de l’OTAN, où les alliés européens se verraient pressés de prendre davantage de responsabilités en matière de défense. Un tel changement pourrait également redessiner l’équilibre des pouvoirs, en incitant des pays européens comme la France ou l’Allemagne à renforcer leur propre défense au cas où l’engagement américain se verrait réduit.
2. La Chine : Concurrence ou confrontation ?
La rivalité entre les États-Unis et la Chine est l’un des axes centraux de la politique étrangère américaine, et la façon dont chaque parti aborde cette relation pourrait avoir des répercussions mondiales.
- Démocrates : Sous une administration démocrate, la politique envers la Chine reste ferme mais cherche des zones de coopération, notamment sur les enjeux climatiques et commerciaux. Tout en maintenant une position de dissuasion militaire dans l'Indo-Pacifique, les démocrates privilégieraient probablement des alliances internationales pour contenir la Chine, en renforçant le Quad (l’alliance entre les États-Unis, l’Inde, le Japon, et l’Australie) et en soutenant les institutions internationales. Une approche démocrate pourrait également se montrer plus ouverte aux négociations économiques, mais resterait attentive aux questions de droits humains, notamment vis-à-vis des Ouïghours et de la répression à Hong Kong.
- Républicains : Une administration républicaine adopterait sans doute une position plus agressive envers la Chine, considérée comme un rival stratégique menaçant les intérêts américains. La guerre commerciale entamée sous Donald Trump pourrait s’intensifier, avec une accentuation des sanctions économiques et technologiques. Sur le plan militaire, une administration républicaine pourrait renforcer la présence des États-Unis dans la région Asie-Pacifique, en s’appuyant notamment sur Taïwan et en augmentant la vente d’armes aux pays voisins de la Chine. Un tel durcissement des relations américano-chinoises pourrait créer un climat de confrontation, poussant Pékin à resserrer ses liens avec Moscou ou à intensifier sa propre influence en Afrique et en Amérique latine.
Dans ce contexte, une victoire républicaine ou démocrate pourrait redéfinir la dynamique en Asie, influençant directement des pays tels que le Japon, l’Inde, et l’Australie. Le positionnement des États-Unis vis-à-vis de la Chine pourrait également peser sur les économies mondiales, en augmentant les incertitudes sur les échanges commerciaux.
3. La Russie : Conflits de pouvoir et conflits d'influence
La Russie occupe une place centrale dans les préoccupations géopolitiques américaines, en raison de sa politique étrangère expansionniste et de ses interventions dans des conflits régionaux, notamment en Ukraine.
- Démocrates : Une administration démocrate maintiendrait probablement la pression sur Moscou à travers des sanctions économiques et un soutien militaire à l’Ukraine. En renforçant l’OTAN dans les pays baltes et en Europe de l’Est, les démocrates cherchent à dissuader la Russie de toute tentative d’expansion. La politique démocrate envers la Russie repose également sur le soutien aux mouvements démocratiques dans les anciens pays soviétiques, ce qui est perçu par Moscou comme une menace directe.
- Républicains : Les républicains sont divisés sur la politique envers la Russie. Si certains prônent une ligne dure similaire à celle des démocrates, d’autres sont favorables à une approche plus pragmatique. Les républicains pourraient chercher à normaliser les relations avec Moscou pour se concentrer sur la Chine comme principal rival stratégique. Une telle approche inclurait une réduction du soutien militaire à l’Ukraine et une plus grande tolérance envers les actions russes dans ses sphères d’influence, notamment en Europe de l’Est.
La différence d’approche pourrait avoir des conséquences importantes pour l’Europe, en particulier pour les pays proches de la Russie. Une administration démocrate renforcerait les alliances de l'OTAN contre Moscou, tandis qu'une administration républicaine pourrait réduire les tensions, mais en abandonnant potentiellement certains alliés dans la région.
4. Le Moyen-Orient : Un retour aux réalités géopolitiques
Le Moyen-Orient reste une région d'intérêt majeur pour les États-Unis, en raison de ses ressources énergétiques, de sa position stratégique et des conflits qui s’y déroulent, notamment en Syrie, en Irak, et plus récemment en Israël et en Palestine.
- Démocrates : Les démocrates adoptent généralement une approche équilibrée au Moyen-Orient, en soutenant la sécurité d’Israël tout en cherchant à maintenir des relations constructives avec les pays arabes. Une administration démocrate pourrait renouer avec l’accord nucléaire iranien (JCPOA) pour tenter de contenir l’influence iranienne dans la région. Dans le même temps, elle pourrait maintenir la pression militaire pour dissuader toute expansion de groupes terroristes en Syrie et en Irak.
- Républicains : Une administration républicaine mettrait l’accent sur le soutien indéfectible à Israël, tout en s'opposant fermement à l'Iran. Le retrait de l’accord nucléaire et l’imposition de sanctions économiques renforcées sur l'Iran seraient prioritaires pour limiter ses ambitions régionales. De plus, les républicains pourraient accroître les ventes d’armes aux alliés du Golfe, comme l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, pour contenir l’influence iranienne.
Une administration républicaine ou démocrate influencera donc directement les équilibres au Moyen-Orient. Une approche démocrate chercherait un équilibre fragile entre Israël et ses voisins arabes, tandis qu'une victoire républicaine accentuerait la polarisation régionale, en favorisant Israël et en confrontant directement l'Iran.
5. Les alliés traditionnels : vers un nouveau multilatéralisme ou un recentrage sur l’Amérique ?
Le positionnement des États-Unis vis-à-vis de leurs alliés traditionnels, tels que l'Union européenne, le Japon et le Canada, dépend fortement de l’orientation de chaque administration.
- Démocrates : Une administration démocrate privilégie les relations multilatérales et voit en ses alliés des partenaires dans la résolution des problèmes globaux, qu'il s'agisse du climat, de la sécurité collective ou des droits humains. Le retour des États-Unis dans les accords internationaux, comme l’accord de Paris sur le climat, symbolise cette vision du multilatéralisme. Les démocrates travaillent également avec les alliés pour contrer les politiques autoritaires et défendre les valeurs démocratiques, y compris en exerçant des pressions sur les pays tels que la Chine et la Russie.
- Républicains : Un président républicain pourrait chercher à renforcer la souveraineté américaine en réduisant la participation aux institutions internationales perçues comme contraignantes. Dans ce cadre, les États-Unis pourraient réduire leur engagement envers des accords globaux, comme le pacte climatique, et adopter une politique « America First ». Cette approche conduirait à des tensions avec ses alliés traditionnels, qui pourraient alors chercher à se renforcer indépendamment de Washington.
Les alliés des États-Unis pourraient donc faire face à deux réalités très différentes. Sous une administration démocrate, ils seraient encouragés à collaborer étroitement dans un cadre multilatéral. Sous une administration républicaine, ils pourraient être poussés à prendre en main leur propre sécurité et à réévaluer leur dépendance envers Washington.
Une influence mondiale à deux vitesses
La victoire d’un républicain ou d’un démocrate à la Maison-Blanche en 2024 influencera la place des États-Unis dans le monde, avec des répercussions importantes pour chaque région stratégique. Une administration démocrate poursuivrait vraisemblablement une politique étrangère multilatérale, en réaffirmant les alliances et en cherchant des compromis sur les grandes questions globales. En revanche, une administration républicaine pourrait préférer une approche de confrontation avec ses rivaux stratégiques, tout en pressant les alliés à renforcer leur autonomie.
Ainsi, les électeurs américains, au-delà de leurs choix pour leur propre pays, détermineront également l’orientation de la géopolitique mondiale pour les années à venir. Dans ce monde à deux vitesses, les conséquences de leur vote ne se limiteront pas aux frontières américaines, mais façonneront les relations internationales et les équilibres de pouvoir dans une ère où les enjeux sont plus complexes et interconnectés que jamais.
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Animé par la mission de rendre la finance et l'économie plus claires et accessibles, Tristan aide à décrypter les tendances complexes et à explorer des voies alternatives pour répondre aux enjeux globaux de demain. Expert en finance durable, économie et transition énergétique, il partage ses analyses pour participer à la prise de conscience des enjeux et au progrès sociétal.
Élection américaine : Quel impact sur la scène internationale ?
Au-delà de l’enjeu national, les élections américaines vont impacter significativement la géopolitique mondiale. Cette lapalissade sonne d’autant plus juste si on regarde d’un côté le trouble qui règne dans les relations internationales (crise ukrainienne, guerre d’Israël, tension en Corée du nordet autour de Taïwan, contestation du dollars) et de l’autre les positions très différentes des candidats sur ces sujets, leur relation avec leurs alliés, et leur stratégie vis-à-vis de puissances rivales comme la Chine et la Russie. En2024, suivant le camp que choisit la victoire, républicain ou démocrate, cela va avoir des conséquences significatives, tant au niveau des alliances militaires que des partenariats économiques et des zones de tensions internationales.
1. OTAN et alliances européennes : Des visions divergentes ?
L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) est un pilier de la stratégie de défense américaine et un vecteur d’influence pour les États-Unis en Europe et au-delà. Cependant, la manière d’aborder l’OTAN varie largement entre les deux partis.
- Démocrates : Historiquement, les démocrates se sont montrés favorables au renforcement de l’OTAN. Une administration démocrate mettrait probablement l’accent sur la coopération multilatérale et s’efforcerait de renforcer les liens avec les alliés européens. Sous la présidence Biden, les États-Unis ont réaffirmé leur soutien inconditionnel à l’OTAN, marquant ainsi un retour aux engagements de défense collective après les tensions apparues lors de la présidence de Donald Trump.
- Républicains : Bien que le Parti républicain soutienne l’OTAN, une administration républicaine pourrait insister sur un partage des charges plus équitable. Cela signifie que les États-Unis exigeraient probablement que les pays européens augmentent leurs contributions financières à la défense collective. Cette demande a souvent été mal perçue par certains alliés, qui estiment que cela menace la stabilité de l’Alliance en insinuant une possible réduction du soutien américain en cas de refus.
Une victoire républicaine pourrait donc introduire une nouvelle dynamique au sein de l’OTAN, où les alliés européens se verraient pressés de prendre davantage de responsabilités en matière de défense. Un tel changement pourrait également redessiner l’équilibre des pouvoirs, en incitant des pays européens comme la France ou l’Allemagne à renforcer leur propre défense au cas où l’engagement américain se verrait réduit.
2. La Chine : Concurrence ou confrontation ?
La rivalité entre les États-Unis et la Chine est l’un des axes centraux de la politique étrangère américaine, et la façon dont chaque parti aborde cette relation pourrait avoir des répercussions mondiales.
- Démocrates : Sous une administration démocrate, la politique envers la Chine reste ferme mais cherche des zones de coopération, notamment sur les enjeux climatiques et commerciaux. Tout en maintenant une position de dissuasion militaire dans l'Indo-Pacifique, les démocrates privilégieraient probablement des alliances internationales pour contenir la Chine, en renforçant le Quad (l’alliance entre les États-Unis, l’Inde, le Japon, et l’Australie) et en soutenant les institutions internationales. Une approche démocrate pourrait également se montrer plus ouverte aux négociations économiques, mais resterait attentive aux questions de droits humains, notamment vis-à-vis des Ouïghours et de la répression à Hong Kong.
- Républicains : Une administration républicaine adopterait sans doute une position plus agressive envers la Chine, considérée comme un rival stratégique menaçant les intérêts américains. La guerre commerciale entamée sous Donald Trump pourrait s’intensifier, avec une accentuation des sanctions économiques et technologiques. Sur le plan militaire, une administration républicaine pourrait renforcer la présence des États-Unis dans la région Asie-Pacifique, en s’appuyant notamment sur Taïwan et en augmentant la vente d’armes aux pays voisins de la Chine. Un tel durcissement des relations américano-chinoises pourrait créer un climat de confrontation, poussant Pékin à resserrer ses liens avec Moscou ou à intensifier sa propre influence en Afrique et en Amérique latine.
Dans ce contexte, une victoire républicaine ou démocrate pourrait redéfinir la dynamique en Asie, influençant directement des pays tels que le Japon, l’Inde, et l’Australie. Le positionnement des États-Unis vis-à-vis de la Chine pourrait également peser sur les économies mondiales, en augmentant les incertitudes sur les échanges commerciaux.
3. La Russie : Conflits de pouvoir et conflits d'influence
La Russie occupe une place centrale dans les préoccupations géopolitiques américaines, en raison de sa politique étrangère expansionniste et de ses interventions dans des conflits régionaux, notamment en Ukraine.
- Démocrates : Une administration démocrate maintiendrait probablement la pression sur Moscou à travers des sanctions économiques et un soutien militaire à l’Ukraine. En renforçant l’OTAN dans les pays baltes et en Europe de l’Est, les démocrates cherchent à dissuader la Russie de toute tentative d’expansion. La politique démocrate envers la Russie repose également sur le soutien aux mouvements démocratiques dans les anciens pays soviétiques, ce qui est perçu par Moscou comme une menace directe.
- Républicains : Les républicains sont divisés sur la politique envers la Russie. Si certains prônent une ligne dure similaire à celle des démocrates, d’autres sont favorables à une approche plus pragmatique. Les républicains pourraient chercher à normaliser les relations avec Moscou pour se concentrer sur la Chine comme principal rival stratégique. Une telle approche inclurait une réduction du soutien militaire à l’Ukraine et une plus grande tolérance envers les actions russes dans ses sphères d’influence, notamment en Europe de l’Est.
La différence d’approche pourrait avoir des conséquences importantes pour l’Europe, en particulier pour les pays proches de la Russie. Une administration démocrate renforcerait les alliances de l'OTAN contre Moscou, tandis qu'une administration républicaine pourrait réduire les tensions, mais en abandonnant potentiellement certains alliés dans la région.
4. Le Moyen-Orient : Un retour aux réalités géopolitiques
Le Moyen-Orient reste une région d'intérêt majeur pour les États-Unis, en raison de ses ressources énergétiques, de sa position stratégique et des conflits qui s’y déroulent, notamment en Syrie, en Irak, et plus récemment en Israël et en Palestine.
- Démocrates : Les démocrates adoptent généralement une approche équilibrée au Moyen-Orient, en soutenant la sécurité d’Israël tout en cherchant à maintenir des relations constructives avec les pays arabes. Une administration démocrate pourrait renouer avec l’accord nucléaire iranien (JCPOA) pour tenter de contenir l’influence iranienne dans la région. Dans le même temps, elle pourrait maintenir la pression militaire pour dissuader toute expansion de groupes terroristes en Syrie et en Irak.
- Républicains : Une administration républicaine mettrait l’accent sur le soutien indéfectible à Israël, tout en s'opposant fermement à l'Iran. Le retrait de l’accord nucléaire et l’imposition de sanctions économiques renforcées sur l'Iran seraient prioritaires pour limiter ses ambitions régionales. De plus, les républicains pourraient accroître les ventes d’armes aux alliés du Golfe, comme l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, pour contenir l’influence iranienne.
Une administration républicaine ou démocrate influencera donc directement les équilibres au Moyen-Orient. Une approche démocrate chercherait un équilibre fragile entre Israël et ses voisins arabes, tandis qu'une victoire républicaine accentuerait la polarisation régionale, en favorisant Israël et en confrontant directement l'Iran.
5. Les alliés traditionnels : vers un nouveau multilatéralisme ou un recentrage sur l’Amérique ?
Le positionnement des États-Unis vis-à-vis de leurs alliés traditionnels, tels que l'Union européenne, le Japon et le Canada, dépend fortement de l’orientation de chaque administration.
- Démocrates : Une administration démocrate privilégie les relations multilatérales et voit en ses alliés des partenaires dans la résolution des problèmes globaux, qu'il s'agisse du climat, de la sécurité collective ou des droits humains. Le retour des États-Unis dans les accords internationaux, comme l’accord de Paris sur le climat, symbolise cette vision du multilatéralisme. Les démocrates travaillent également avec les alliés pour contrer les politiques autoritaires et défendre les valeurs démocratiques, y compris en exerçant des pressions sur les pays tels que la Chine et la Russie.
- Républicains : Un président républicain pourrait chercher à renforcer la souveraineté américaine en réduisant la participation aux institutions internationales perçues comme contraignantes. Dans ce cadre, les États-Unis pourraient réduire leur engagement envers des accords globaux, comme le pacte climatique, et adopter une politique « America First ». Cette approche conduirait à des tensions avec ses alliés traditionnels, qui pourraient alors chercher à se renforcer indépendamment de Washington.
Les alliés des États-Unis pourraient donc faire face à deux réalités très différentes. Sous une administration démocrate, ils seraient encouragés à collaborer étroitement dans un cadre multilatéral. Sous une administration républicaine, ils pourraient être poussés à prendre en main leur propre sécurité et à réévaluer leur dépendance envers Washington.
Une influence mondiale à deux vitesses
La victoire d’un républicain ou d’un démocrate à la Maison-Blanche en 2024 influencera la place des États-Unis dans le monde, avec des répercussions importantes pour chaque région stratégique. Une administration démocrate poursuivrait vraisemblablement une politique étrangère multilatérale, en réaffirmant les alliances et en cherchant des compromis sur les grandes questions globales. En revanche, une administration républicaine pourrait préférer une approche de confrontation avec ses rivaux stratégiques, tout en pressant les alliés à renforcer leur autonomie.
Ainsi, les électeurs américains, au-delà de leurs choix pour leur propre pays, détermineront également l’orientation de la géopolitique mondiale pour les années à venir. Dans ce monde à deux vitesses, les conséquences de leur vote ne se limiteront pas aux frontières américaines, mais façonneront les relations internationales et les équilibres de pouvoir dans une ère où les enjeux sont plus complexes et interconnectés que jamais.
