Pour comprendre d'où vient la dette publique de la France nous avons entrepris de comparer la contribution de chaque président de manière objective. Sur la base d'un jeu de données INSEE remontant à 1995, nous avons établi des périodes comparables en regrettant de ne pouvoir remonter sur les septennat de Jacques Chirac et François Mitterrand.
La présentation des données générant par essence ses propres biais de cognitifs, nous avons présenté les mêmes données sous 3 format différents sur les 4 derniers mandats présidentiels complets :
Augmentation du ratio dette/PIB :https://lnkd.in/es95cXEi
Augmentation de la dette en valeur : https://lnkd.in/eMQ3sTsd
Augmentation de la dette en relatif : https://lnkd.in/evtnRKmz
Enfin, pour avoir une vue plus globale de l'augmentation de la dette publique par rapport au PIB, le graphique est accessible ici:
Augmentation de la dette vs PIB de 1995 à 2023 : https://lnkd.in/eQHkCKap
Trois graphiques basés strictement sur les mêmes données mais présentant des indicateurs légèrement différents et tous trois signifiants nous permettent d'obtenir trois classements différents.
On peut faire dire (presque) ce qu'on veut aux chiffres !
Aucun de nos 4 derniers présidents n'a réussi à réduire la dette, quelque soit la présentation des données.
Ils ont tous essayé d'être de bons élèves au début de leur mandat et ont tous trop compté sur la croissance (magique) du PIB pour réduire le ratio dette/PIB, indicateur contraignant de la zone euro.
La gestion de crises majeures (Covid, Subprimes, Dette de la zone euro) plombe largement le bilan de ceux qui ont du les gérer. Cependant, une fois la crise passée, la pente de croissance de la dette reste sur la même orientation (cf. courbes Macron et Sarkozy, graphique de gauche), comme s'il s'agissait d'un renoncement à une gestion budgétaire contrainte: "Quitte à avoir raté l'objectif, autant se faire réélire en laissant courir le cheval "Dettepublique" à brides abattues.
Le problème est bien plus structurel que politique. Tous les hommes politiques du monde pourront venir chanter des comptines sur la rigueur, comme c'est le cas de Thierry Breton, dont la direction d'Atos a conduit l'entreprise à un fiasco épouvantable car trop endettée (sic), la real politique de l'exercice du pouvoir corrélée à la volonté de s'y maintenir rendent la réduction de la dette impossible, tant que les règles du jeu sont ce qu'elles sont. Bien que les ratios de l'UE soient contraignants, les outrepasser n'a que peu d'incidence sur nos hommes politiques, leur réélection se jouant davantage sur des slogans et des mesures directes que sur le respect d'injonctions européennes! De toute façon, ce ne sont pas eux qui payent la note, mais bien l'ensemble des contribuables.
Et pourtant...On voit bien que chaque président a tenté de respecter les critères de Maastricht, quel que soit son bord politique, mais personne n'y a vraiment réussi. Au contraire, ils ont tous contribué de manière plus ou moins importante, suivant les circonstances, à creuser cette dette hors des limites imposée par l'UE.
Animé par la mission de rendre la finance et l'économie plus claires et accessibles, Tristan aide à décrypter les tendances complexes et à explorer des voies alternatives pour répondre aux enjeux globaux de demain. Expert en finance durable, économie et transition énergétique, il partage ses analyses pour participer à la prise de conscience des enjeux et au progrès sociétal.
Pour comprendre d'où vient la dette publique de la France nous avons entrepris de comparer la contribution de chaque président de manière objective. Sur la base d'un jeu de données INSEE remontant à 1995, nous avons établi des périodes comparables en regrettant de ne pouvoir remonter sur les septennat de Jacques Chirac et François Mitterrand.
La présentation des données générant par essence ses propres biais de cognitifs, nous avons présenté les mêmes données sous 3 format différents sur les 4 derniers mandats présidentiels complets :
Augmentation du ratio dette/PIB :https://lnkd.in/es95cXEi
Augmentation de la dette en valeur : https://lnkd.in/eMQ3sTsd
Augmentation de la dette en relatif : https://lnkd.in/evtnRKmz
Enfin, pour avoir une vue plus globale de l'augmentation de la dette publique par rapport au PIB, le graphique est accessible ici:
Augmentation de la dette vs PIB de 1995 à 2023 : https://lnkd.in/eQHkCKap
Trois graphiques basés strictement sur les mêmes données mais présentant des indicateurs légèrement différents et tous trois signifiants nous permettent d'obtenir trois classements différents.
On peut faire dire (presque) ce qu'on veut aux chiffres !
Aucun de nos 4 derniers présidents n'a réussi à réduire la dette, quelque soit la présentation des données.
Ils ont tous essayé d'être de bons élèves au début de leur mandat et ont tous trop compté sur la croissance (magique) du PIB pour réduire le ratio dette/PIB, indicateur contraignant de la zone euro.
La gestion de crises majeures (Covid, Subprimes, Dette de la zone euro) plombe largement le bilan de ceux qui ont du les gérer. Cependant, une fois la crise passée, la pente de croissance de la dette reste sur la même orientation (cf. courbes Macron et Sarkozy, graphique de gauche), comme s'il s'agissait d'un renoncement à une gestion budgétaire contrainte: "Quitte à avoir raté l'objectif, autant se faire réélire en laissant courir le cheval "Dettepublique" à brides abattues.
Le problème est bien plus structurel que politique. Tous les hommes politiques du monde pourront venir chanter des comptines sur la rigueur, comme c'est le cas de Thierry Breton, dont la direction d'Atos a conduit l'entreprise à un fiasco épouvantable car trop endettée (sic), la real politique de l'exercice du pouvoir corrélée à la volonté de s'y maintenir rendent la réduction de la dette impossible, tant que les règles du jeu sont ce qu'elles sont. Bien que les ratios de l'UE soient contraignants, les outrepasser n'a que peu d'incidence sur nos hommes politiques, leur réélection se jouant davantage sur des slogans et des mesures directes que sur le respect d'injonctions européennes! De toute façon, ce ne sont pas eux qui payent la note, mais bien l'ensemble des contribuables.
Et pourtant...On voit bien que chaque président a tenté de respecter les critères de Maastricht, quel que soit son bord politique, mais personne n'y a vraiment réussi. Au contraire, ils ont tous contribué de manière plus ou moins importante, suivant les circonstances, à creuser cette dette hors des limites imposée par l'UE.