Comprendre pourquoi ce que vous devez, c’est aussi important que ce que vous avez
La comptabilité, c’est un peu comme la météo : tout le monde en parle, mais peu de gens comprennent vraiment ce qu’il se passe derrière les nuages. Et parmi le verbiage de spécialistes qui vient semer la confusion, il y a les deux notions d’actif et de passif, chères à nos comptables, mais qui restent pour le commun des mortels des concepts évanescents. Mais pas de panique ! Aujourd’hui, on lève le voile sur ce concept, et promis, cela devrait s’éclaircir.
Imaginez que la comptabilité d’une entreprise, c’est comme une grosse balance. D’un côté, vous avez l’Actif, qui représente tout ce que la société possède : ses biens, ses machines, ses stocks, et tous ses trésors cachés (sa marque, son fichier client, ses participations, son cash…), et de l’autre, vous avez le Passif, qui correspond à tout ce que l’entreprise doit. Oui, c’est la face moins glamour de la balance, mais c’est celle qui vous permet de fonctionner !
En gros, le passif, c’est l’ensemble des dettes et des engagements financiers de l’entreprise. Que ce soit ce qu’elle doit à la banque, à ses fournisseurs, ou même aux actionnaires (qui sont en fait ses ultimes créanciers et qui aiment bien récupérer leurs sous à un moment). Sans passif, pas de business, car c’est souvent grâce à cet argent emprunté (dette) ou apporté (capital) que l'entreprise peut démarrer, grandir et payer les factures.
Disons que vous ouvrez un café. Bravo !
Vous êtes maintenant le propriétaire du meilleur expresso de la ville. Mais pour acheter votre belle machine à café italienne, vous avez dû emprunter 10 000 €. Cet emprunt de 10 000 €, c’est une dette, et c’est ce qui va apparaître dans votre passif. Pas la machine elle-même (elle, elle figure à l’actif), mais l’argent que vous devez à la banque pour l’avoir.
Autre exemple, vous avez commandé 500 tasses personnalisées, mais le fournisseur vous a gentiment laissé un délai de paiement de 60 jours. Cet argent que vous devrez lui verser à l’échéance, c’est aussi du passif.
En résumé, le passif, c’est tout ce qui sortira de votre poche… un jour...plus ou moins lointains.
Le passif, c’est un peu comme une recette de grand-mère : ça se divise en plusieurs ingrédients, mais il faut bien les mélanger pour que tout fonctionne. Voici les principales catégories du passif :
Le passif, ce n’est pas juste une longue liste de dettes qui s’entassent sur votre bureau. Non, c’est en fait une partie essentielle qui permet d'appréhender la santé financière de votre entreprise, suivant sa constitution. Quand le passif est faible, votre entreprise eprouve des difficultés à emprunter pour se développer, négocier des délais de paiement avec ses fournisseurs, ou encore lever des fonds auprès des investisseurs.
Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, avoir un passif important n’est pas mauvais. tout dépend de certains ratios regardé par les Banquiers et les investisseurs, comme celui de la dette nette/capitaux propres qui mesure le niveau d'endettement auprès des organismes financiers, c'est à dire l'effet de levier des actionnaires et qui permet de mesurer la zone de risque dans laquelle se trouve l'entreprise. Tant qu'elle peut gérer ses dettes, et surtout les rembourser à temps, c’est même un signe que l'entreprise est en mouvement. Et comme dirait un entrepreneur audacieux : "Pas de risque, pas de chocolat."
Bon, maintenant que vous savez ce qu’est le passif, vous vous dites sûrement : "Ok, mais qu’est-ce qui est plus important, l’actif ou le passif ?". Eh bien, en réalité, les deux sont liés. Pour que votre entreprise soit en bonne santé, il faut que vos actifs soient au moins égaux à votre passif, voire supérieurs. AInsi, à la clôture annuelle des comptes, l'excédent se matérialise en bénéfice. Sinon, cela signifie que vous devez plus d’argent que ce que vous possédez, et là… vous perdez de l'argent, gare à la panique.
Imaginez si vous devez payer vos dettes avec des tasses à café personnalisées. Pas sûr que ça fonctionne très longtemps. C'est ce qui arrive quand les sociétés se retrouve en procédure judiciaire : les créanciers ne pouvant pas récupérer leur argent aux échéances dues, on organise sous l'autorité d'un juge la poursuite (ou non) de la société en demandant aux différents créanciers de faire un effort.
C’est pourquoi, en comptabilité, la présentation de l'actif et du passif amène toujours à bilan équilibré. Pour qu'une entreprise fonctionne bien et se développe, c'est la croissance de l'actif qui amène le passif à se développer, grâce aux bénéfices qu'elle dégage. A l'inverse si le passif commence à prendre plus de poids que l'actif, c’est là que les ennuis commencent.
Alors, oui, le passif, c’est peut-être la partie de la compta qui vous fait lever les yeux au ciel, mais c’est aussi ce qui vous permet de faire tourner la boutique. Pas de passif, pas d’expansion. Il suffit juste de bien gérer vos dettes, de surveiller vos échéances, et de ne pas trop s’endetter.
Finalement, comprendre le passif, c’est comme comprendre qu’il faut bien arroser ses plantes sans les noyer. Avec un bon équilibre, tout pousse dans le bon sens.
Animé par la mission de rendre la finance et l'économie plus claires et accessibles, Tristan aide à décrypter les tendances complexes et à explorer des voies alternatives pour répondre aux enjeux globaux de demain. Expert en finance durable, économie et transition énergétique, il partage ses analyses pour participer à la prise de conscience des enjeux et au progrès sociétal.
Comprendre pourquoi ce que vous devez, c’est aussi important que ce que vous avez
La comptabilité, c’est un peu comme la météo : tout le monde en parle, mais peu de gens comprennent vraiment ce qu’il se passe derrière les nuages. Et parmi le verbiage de spécialistes qui vient semer la confusion, il y a les deux notions d’actif et de passif, chères à nos comptables, mais qui restent pour le commun des mortels des concepts évanescents. Mais pas de panique ! Aujourd’hui, on lève le voile sur ce concept, et promis, cela devrait s’éclaircir.
Imaginez que la comptabilité d’une entreprise, c’est comme une grosse balance. D’un côté, vous avez l’Actif, qui représente tout ce que la société possède : ses biens, ses machines, ses stocks, et tous ses trésors cachés (sa marque, son fichier client, ses participations, son cash…), et de l’autre, vous avez le Passif, qui correspond à tout ce que l’entreprise doit. Oui, c’est la face moins glamour de la balance, mais c’est celle qui vous permet de fonctionner !
En gros, le passif, c’est l’ensemble des dettes et des engagements financiers de l’entreprise. Que ce soit ce qu’elle doit à la banque, à ses fournisseurs, ou même aux actionnaires (qui sont en fait ses ultimes créanciers et qui aiment bien récupérer leurs sous à un moment). Sans passif, pas de business, car c’est souvent grâce à cet argent emprunté (dette) ou apporté (capital) que l'entreprise peut démarrer, grandir et payer les factures.
Disons que vous ouvrez un café. Bravo !
Vous êtes maintenant le propriétaire du meilleur expresso de la ville. Mais pour acheter votre belle machine à café italienne, vous avez dû emprunter 10 000 €. Cet emprunt de 10 000 €, c’est une dette, et c’est ce qui va apparaître dans votre passif. Pas la machine elle-même (elle, elle figure à l’actif), mais l’argent que vous devez à la banque pour l’avoir.
Autre exemple, vous avez commandé 500 tasses personnalisées, mais le fournisseur vous a gentiment laissé un délai de paiement de 60 jours. Cet argent que vous devrez lui verser à l’échéance, c’est aussi du passif.
En résumé, le passif, c’est tout ce qui sortira de votre poche… un jour...plus ou moins lointains.
Le passif, c’est un peu comme une recette de grand-mère : ça se divise en plusieurs ingrédients, mais il faut bien les mélanger pour que tout fonctionne. Voici les principales catégories du passif :
Le passif, ce n’est pas juste une longue liste de dettes qui s’entassent sur votre bureau. Non, c’est en fait une partie essentielle qui permet d'appréhender la santé financière de votre entreprise, suivant sa constitution. Quand le passif est faible, votre entreprise eprouve des difficultés à emprunter pour se développer, négocier des délais de paiement avec ses fournisseurs, ou encore lever des fonds auprès des investisseurs.
Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, avoir un passif important n’est pas mauvais. tout dépend de certains ratios regardé par les Banquiers et les investisseurs, comme celui de la dette nette/capitaux propres qui mesure le niveau d'endettement auprès des organismes financiers, c'est à dire l'effet de levier des actionnaires et qui permet de mesurer la zone de risque dans laquelle se trouve l'entreprise. Tant qu'elle peut gérer ses dettes, et surtout les rembourser à temps, c’est même un signe que l'entreprise est en mouvement. Et comme dirait un entrepreneur audacieux : "Pas de risque, pas de chocolat."
Bon, maintenant que vous savez ce qu’est le passif, vous vous dites sûrement : "Ok, mais qu’est-ce qui est plus important, l’actif ou le passif ?". Eh bien, en réalité, les deux sont liés. Pour que votre entreprise soit en bonne santé, il faut que vos actifs soient au moins égaux à votre passif, voire supérieurs. AInsi, à la clôture annuelle des comptes, l'excédent se matérialise en bénéfice. Sinon, cela signifie que vous devez plus d’argent que ce que vous possédez, et là… vous perdez de l'argent, gare à la panique.
Imaginez si vous devez payer vos dettes avec des tasses à café personnalisées. Pas sûr que ça fonctionne très longtemps. C'est ce qui arrive quand les sociétés se retrouve en procédure judiciaire : les créanciers ne pouvant pas récupérer leur argent aux échéances dues, on organise sous l'autorité d'un juge la poursuite (ou non) de la société en demandant aux différents créanciers de faire un effort.
C’est pourquoi, en comptabilité, la présentation de l'actif et du passif amène toujours à bilan équilibré. Pour qu'une entreprise fonctionne bien et se développe, c'est la croissance de l'actif qui amène le passif à se développer, grâce aux bénéfices qu'elle dégage. A l'inverse si le passif commence à prendre plus de poids que l'actif, c’est là que les ennuis commencent.
Alors, oui, le passif, c’est peut-être la partie de la compta qui vous fait lever les yeux au ciel, mais c’est aussi ce qui vous permet de faire tourner la boutique. Pas de passif, pas d’expansion. Il suffit juste de bien gérer vos dettes, de surveiller vos échéances, et de ne pas trop s’endetter.
Finalement, comprendre le passif, c’est comme comprendre qu’il faut bien arroser ses plantes sans les noyer. Avec un bon équilibre, tout pousse dans le bon sens.